Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 23 décembre 2011
Emplois-jeune

En 2010, 10,7% des contrats uniques d'insertion ont été signés par des résidents des zones urbaines sensibles

En 2010, 52.000 résidents des zones urbaines sensibles (ZUS) ont été embauchés en contrat unique d’insertion (CUI), représentant 10,7% des 489.000 contrats signés en France métropolitaine. C’est ce qu’indique la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère de l’Emploi (1).
Institué par la loi du 1er décembre 2008 généralisant le RSA et réformant les politiques d’insertion, le CUI a pour objet de faciliter l’insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d’accès à l’emploi, en simplifiant l’architecture des contrats aidés. Le CUI se décline en deux versions: le contrat initiative-emploi (CUI-CIE) dans le secteur marchand et le contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE) dans le secteur non marchand. Les contrats d’avenir et contrats insertion-revenu minimum d’activité ont été abrogés, les contrats de ce type actuellement en cours se poursuivant néanmoins sans changement jusqu’au terme de la convention.
L’étude souligne que «les difficultés d'insertion professionnelle et sociale des résidents des ZUS en font un public privilégié dans l'accès aux contrats aidés».
La population des 717 zones urbaines sensibles est en moyenne plus jeune et moins diplômée que celle des quartiers hors ZUS des mêmes agglomérations. Le chômage y est plus important, y compris à niveau de diplôme équivalent. En 2010, «le taux de chômage au sens du BIT des 15-59 ans était en moyenne de 21% dans les quartiers ZUS contre 10% dans les autres quartiers des unités urbaines "englobantes"». Les jeunes sont particulièrement touchés: «Le taux de chômage des jeunes en ZUS atteint 42% en moyenne sur l’année 2010, contre 23% dans les quartiers urbains environnants».
En ZUS, la population bénéficiaire de CUI se distingue «principalement par une part plus élevée d’allocataires de minima sociaux et d’étrangers que dans les quartiers urbains environnants, et par un niveau de formation initiale plus faible, reflétant en cela des différences également observables parmi les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi». Les emplois qu’elle occupe sont aussi plus souvent manuels et dans des secteurs souvent moins valorisés.
À caractéristiques sociodémographiques identiques, les «demandeurs d’emploi résidant en ZUS ont eu en 2010 un accès plus fréquent au CUI-CAE dans le secteur non marchand que les demandeurs d’emploi des quartiers hors ZUS des mêmes agglomérations». L’accès au CUI-CIE dans le secteur marchand a été en revanche légèrement inférieur.
Les contrats en alternance restent peu mobilisés pour les jeunes résidant en ZUS. «En 2008 ces derniers représentaient 5,8% des nouveaux apprentis et 6,2% des jeunes entrant en contrat de professionnalisation».

(1) "DARES analyses", décembre 2011, n° 099.
Pour télécharger le numéro (PDF, 548 Ko), utiliser le lien ci-dessous.

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